Federico Tarazona
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FEDERICO TARAZONA
LE CHARANGO

Au Pérou existe depuis longtemps une très forte tradition autour du charango. Cette tradition est unique et place sans aucun doute le charango comme l’un des instruments les plus caractéristiques de la culture andine. L’ascension jusqu’à nos jours du charango dans la culture andine a été difficile et n’a pas manqué de se heurter à bon nombre de difficultés. En effet, au Pérou, le charango a toujours été un instrument marginal et ce n’est que durant les dernières décades qu’il a commencé à être reconnu comme un élément caractéristique de la culture andine.
Il est certain qu’il y a 50 ans le charango était un instrument exotique et rare même à Lima. Jose Maria Arguedas, écrivain indigène péruvien, le décrivait dans un article dédié aux citadins de Lima comme une rareté et que seule une analyse ethnologique pouvait justifier sa raison d’être culturelle.
Il est certain qu’il y a 50 ans le charango était un instrument exotique et rare même à Lima. Jose Maria Arguedas, écrivain indigène péruvien, le décrivait dans un article dédié aux citadins de Lima comme une rareté et que seule une analyse ethnologique pouvait justifier sa raison d’être culturelle.

Aujourd’hui les choses ont changé et le charango n’est plus un instrument méconnu dans la capitale péruvienne, ni dans les grandes métropoles d’Amérique et d’Europe : romantique et chantant dans les sérénades des peuples andins, fidèle compagnon pour chanter les pénuries des indigènes dans les « chicherillas » (bar champêtre), porteur des bontés de l’amour dans les mains des indiens de K’anas de Cusco, impétueux dans les K’aqello (danse folklorique) de Puno, présent dans la mythologie d’Apurimac, le charango est aussi un fidèle compagnon des métropolitains. Il enchante et inspire les piétons, les voyageurs des microbus de la grande Lima, les amateurs de Wayno (danse folklorique), les rockeurs, les jazzmen ainsi que les compositeurs académiques qui ont commencé à composer des pièces très intéressantes pour cet instrument. Les diverses utilisations du charango n’ont nullement endommagé les traditions locales ni fait oublier le travail musical des maîtres d’autrefois. Au contraire, comme en témoigne l’Ecole Nationale Supérieure de Folklore, il y a de plus en plus de jeunes charanguistes, parmi lesquels des enfants et adolescents, qui s’intéressent à l’œuvre des grands maîtres, et qui cherchent un peu plus à apprendre d’eux.
Nous ne savons rien sur l’origine du charango. Par contre, nous savons que les nombreux récits qui expliquent que son apparition est née de l’intention de se moquer de la guitare européenne et que ses petites dimensions sont le fruit d’une stratégie permettant de le cacher des autorités espagnoles ne sont que légendes. Nous savons de la même façon que l’explication scientifique soutenue par de nombreux chercheurs académiques selon laquelle le charango serait né de la déformation de la guitare européenne n’est pas soutenable. Bien que beaucoup d’incrédules soient surpris, le modèle standard du charango, à l’image de la guitare espagnole, a subi un récente évolution et c’est pour cela qu’il existe une grande diversité de charangos. Il existe des charangos ayant la forme d’une petite guitare et c’est ce type de charango qui est le plus courant au Pérou mais il existe également des charangos dont la caisse de résonance est faite d’écorce de fruit, de plastique, de boîte de conserve, de corne animale, de carapace de tortue, …. , de forme circulaire, trapézoïdale, triangulaire, en forme de sirène, concave ou en forme de carapace de tatou et parfois même fait avec sa propre carapace, dans ce cas le charango prend le nom de « quirquincho ».
Nous ne savons rien sur l’origine du charango. Par contre, nous savons que les nombreux récits qui expliquent que son apparition est née de l’intention de se moquer de la guitare européenne et que ses petites dimensions sont le fruit d’une stratégie permettant de le cacher des autorités espagnoles ne sont que légendes. Nous savons de la même façon que l’explication scientifique soutenue par de nombreux chercheurs académiques selon laquelle le charango serait né de la déformation de la guitare européenne n’est pas soutenable. Bien que beaucoup d’incrédules soient surpris, le modèle standard du charango, à l’image de la guitare espagnole, a subi un récente évolution et c’est pour cela qu’il existe une grande diversité de charangos. Il existe des charangos ayant la forme d’une petite guitare et c’est ce type de charango qui est le plus courant au Pérou mais il existe également des charangos dont la caisse de résonance est faite d’écorce de fruit, de plastique, de boîte de conserve, de corne animale, de carapace de tortue, …. , de forme circulaire, trapézoïdale, triangulaire, en forme de sirène, concave ou en forme de carapace de tatou et parfois même fait avec sa propre carapace, dans ce cas le charango prend le nom de « quirquincho ».

Quelques-uns se jouent avec un médiateur comme à Huancavelica, d’autres avec les doigts. Certains possèdent des cordes en tripes, en métal ou en nylon, avec des rangs de cordes doubles ou triples, avec la troisième, la seconde et la cinquième cordes octaviées. Il en existe aussi ayant cinq rangs de cordes simples. Le charango est, comme ses ancêtres européens, multiple et c’est ce qui en fait sa richesse. Il peut être joué seul ou accompagné de guitares, et est très important de part sa sonorité dans les ensembles folkloriques andins. Il permet d’interpréter tous les genres musicaux comme le Yaravi (musique romantique, triste), les carnavals, les Waynos (danses traditionnelles) ainsi que des danses comme le Wasichakuy (danses à l’occasion de la fabrication du toit de la maison).
Actuellement, il existe beaucoup d’études relatives au charango dans lesquelles on peut trouver d’intéressantes informations historiques telles que de très belles légendes et de très beaux mythes des traditions locales, des informations concernant les interprètes, … Ces ouvrages sont d’une grande valeur historique, en effet ils montrent clairement le symbolisme culturel qu’a acquis le charango et comment les peuples métisses des Andes et les scientifiques le voient et le valorisent.
De cette manière le charango s’est introduit dans le monde cosmopolite, affrontant de nouveaux défis au Pérou, acquérant de nouvelles dimensions à l’étranger (voyez comment dans les rues piétonnes européennes les Otavaleños (habitants d’Otavalo) d’Equateur ont réussi à l’introduire dans leur musique traditionnelle, ainsi que les nouveaux groupes populaires du Chili).
Dans ce procédé de mondialisation, le charango, comme auparavant, inspire et reçoit l’influence d’instruments et de genres d’autres cultures.
Actuellement, il existe beaucoup d’études relatives au charango dans lesquelles on peut trouver d’intéressantes informations historiques telles que de très belles légendes et de très beaux mythes des traditions locales, des informations concernant les interprètes, … Ces ouvrages sont d’une grande valeur historique, en effet ils montrent clairement le symbolisme culturel qu’a acquis le charango et comment les peuples métisses des Andes et les scientifiques le voient et le valorisent.
De cette manière le charango s’est introduit dans le monde cosmopolite, affrontant de nouveaux défis au Pérou, acquérant de nouvelles dimensions à l’étranger (voyez comment dans les rues piétonnes européennes les Otavaleños (habitants d’Otavalo) d’Equateur ont réussi à l’introduire dans leur musique traditionnelle, ainsi que les nouveaux groupes populaires du Chili).
Dans ce procédé de mondialisation, le charango, comme auparavant, inspire et reçoit l’influence d’instruments et de genres d’autres cultures.
Copyright ©Federico TARAZONA 2016